Solidarité - Des visières de protection imprimées en 3D

Depuis le début du confinement, le matériel de protection se fait rare dans les établissements de santé et médicaux-sociaux du territoire. Pour lutter contre cette situation, les initiatives fleurissent partout en France pour aider le personnel soignant à se protéger. Confiné dans le Tarn avec son imprimante 3D, Eric, salarié de l’ASEI en télétravail, produit pendant son temps libre jusqu’à 25 visières de protection contre les projections par jour.

Un mouvement solidaire et désintéréssé

Le matériel produit est ensuite mis à disposition des professionnels de santé. Et les établissements de l’ASEI ne sont pas en reste, en partenariat avec 3 autres « makers », Eric finalise actuellement la production de 200 visières qui seront réparties entre les établissements de l’ASEI qui ont émis le souhait d’être approvisionnés.

« Je précise qu’il s’agit de dons, j’appartiens à une communauté qui fonctionne sur le principe de la solidarité, l’objectif ce n’est clairement pas de vendre quoi que ce soit. »

Il convient de préciser également que ces visières n’ont pas pour vocation de remplacer les masques textiles, mais elles offrent une protection supplémentaire aux soignants, notamment contre les projections directes.

Comment ça marche ?

Pour imprimer le support de la visière, il suffit d’avoir sous la main une imprimante 3D de bureau et du filament. Il faut ensuite fixer sur le serre-tête imprimé en 3D, un film plastique perforé identique aux couvertures pour relier les documents.

À la conception des plans de fabrication, il y a Heliox, une youtubeuse passionnée d’électronique et d’impression 3D, qui a mis en ligne un tutoriel de fabrication aujourd’hui largement repris par les particuliers possesseurs d’imprimante 3D.

La plus grande difficulté dans le contexte actuel, c’est finalement la livraison. Alors Eric a ouvert un « drive » devant son domicile, il respecte ainsi le confinement tout en permettant l’approvisionnement des professionnels dans le besoin.

Cette initiative lui permet de trouver du sens dans cette période de confinement :

« C’est positif de se sentir utile depuis la maison. De mettre une pierre à l’édifice de la solidarité et de servir nos héros du quotidien, ceux qui sont sur le terrain. »