Mon métier en télétravail - Florence, adjointe de direction
Florence PUGEAULT est adjointe de direction sur la Cité de l’Autonomie et de l’Insertion (CSI Jean Lagarde et Philiae). Depuis le 17 mars, elle exerce ses fonctions en télétravail. Une situation qui ne lui est pas inconnue.
Comment vous êtes-vous organisé ?
Je télétravaille depuis le mardi 17/3. Je n’ai jusqu’à maintenant pas eu besoin de revenir sur mon établissement et accède à mes données via le bureau distant (mail et répertoires partagés).
Je travaille dans un espace dédié de mon domicile, bureau fermé. Je suis équipée de mon PC portable professionnel et d’un téléphone professionnel. J’organise mon temps de façon très factuelle selon des horaires auxquels je n’ai aucune difficulté à me tenir compte-tenu de la charge de travail qui m’incombe en tant que cadre de direction.
Mon mari est également en télétravail et mon fils est un adolescent relativement autonome, je n’ai de fait aucune difficulté à distinguer vie professionnelle et privée en semaine et ne suis pas sollicitée pour faire en journée des tâches qui ne sont pas professionnelles (comme l’aide aux devoirs par ex.)
Les 1ères semaines ont été très chargées du fait de la mise en place d’une nouvelle organisation et je me suis toutefois beaucoup reconnectée le we pour traiter la masse de messages électroniques que je recevais. Je n’arrive pas non plus à décrocher les mercredis après-midi qui sont d’habitude libérés dans mon emploi du temps.
Mes actions prioritaires sont de m’assurer de la coordination du suivi des familles et des jeunes par mes équipes, de l’employabilité et la mise à disposition des salariés en réponse aux besoins d’autres établissements, de la mise en place de réunions pour relayer les informations que je reçois lors de nos réunions de crise et d’impulser une dynamique pour les équipes soient créatives dans les nouveaux dispositifs d’accompagnement inédits à mettre en place.
Comment gardez-vous le lien avec votre hiérarchie, vos collègues, les personnes accompagnées, les familles ?
Je communique avec ma hiérarchie, mes collègues et mes équipes par mail, téléphone et réunion en visio via les outils ZOOM ou TEAMS.
Je n’ai pas de lien direct avec les familles des personnes accompagnées sur l’établissement.
Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
J’avais déjà eu l’occasion de télétravailler au cours de ma carrière professionnelle hors ASEI et j’apprécie la liberté que le télétravail offre en termes d’organisation et en particulier le fait de limiter ses déplacements.
J’ai l’impression de gagner en temps et en efficacité. Les nouvelles technologies facilitent grandement les échanges. Mon temps de travail effectif est plus important, plus dense, mais paradoxalement je me sens moins stressée car je ne suis plus en train de courir entre 2 RDV, 2 réunions, 2 bâtiments alors que des mails s’entassent dans ma boite pendant ce temps-là et qu’il faudra bien que je les traite aussi.
Je regrette toutefois de ne pas savoir prendre le temps et respecter des horaires de travail de façon plus rigoureuse. Je pourrais avoir tendance à rester disponible sur des temps réservés à ma vie privée (soirées et we).