L'ESAT ASEI Saint-Raphaël de Madiran : une ferme à champignons pour nous faire saliver
L’ESAT ASEI Saint-Raphaël, situé à Madiran dans les Hautes-Pyrénées, propose différentes prestations dont sa champignonnière, et dont les produits sont utilisés par un grand chef triplement étoilé. Rencontre avec ces travailleurs et travailleuses qui font la réputation du champignon de Madiran.
Une champignonnière à la notoriété grandissante
Prestations viticoles et hôtelières, buanderie, espaces verts et voirie, mais aussi ferme à champignons : autant d’activités qui ont lieu à l’ESAT ASEI Saint-Raphaël de Madiran. La champignonnière a été créée afin de poursuivre un objectif : devenir un atelier ancré dans l’activité d’une production agricole tout en s’inscrivant dans une dynamique historique et culturelle de la région. La culture du champignon de Madiran est venue répondre à cette demande tout en étant la solution adaptée aux différents profils des personnes accueillies.
Ce choix d’agriculture biologique fait aujourd’hui la qualité et la réputation du champignon brun de Paris en bio. Michel Guérard, cuisinier landais triplement étoilé, n’a d’ailleurs pas pu résister à ce produit : le champignon de Madiran fait aujourd’hui partie de la carte de ses menus.
Plus encore, il a même été utilisé par le Meilleur Ouvrier de France en 2018 !
La qualité plutôt que la quantité, telle est la philosophie de la ferme à champignons de l’ESAT qui compte aujourd’hui environ 80 clients, choisis de concert avec ses travailleurs. La connaissance de leurs clients leur a ainsi permis de recueillir beaucoup de compréhension de leur part et d’avoir ainsi de bonnes relations avec ces derniers.
Des travailleurs avant tout
La culture du champignon n’est pas nouvelle dans le madiranais, mais elle avait été arrêtée pour des raisons de sécurité car obligatoirement en grotte ou en cave. Les 23 travailleurs de l’ESAT ont alors permis de relancer cette culture et récoltent désormais environ 1 200 kilos de champignons par semaine.
Depuis les chambres de culture, les travailleurs viennent cueillir le champignon à la main dans les bacs dans le but de préparer des plateaux destinés à la vente. Si la cueille est la tâche principale, un circuit de livraison est déterminé chaque jour pour des clients différents : les travailleurs récupèrent les plateaux afin de les contrôler et de préparer l’expédition.
En plus de la cueille et de la livraison, la vente sur site est également l’une des activités de la ferme. Les opérations sont souvent pointilleuses et techniques, ce qui constitue un véritable défi, mais l’implication et la volonté de réussir des travailleurs leur ont permis de réussir leurs projets. La reconnaissance de leur travail et la notoriété grandissante du champignon de Madiran renforce cette motivation et ce plaisir de travailler à la champignonnière de l’ESAT :
« Il y a de la passion, de l’envie, et beaucoup d’investissement dans leur travail. Ce sont des travailleurs avant d’être des personnes en situation de handicap ».
Toute l’attention portée par les employés et les encadrants est ainsi récompensée par leur plaisir et leur fierté de proposer un produit de qualité :
« C’est très intéressant de travailler dans la champignonnière car nous sommes en autonomie et nous faisons un roulement sur les différents postes. Nous sommes très fiers de produire un champignon bio, de qualité et bon ! ».
Entre accompagnement et production, les 4 moniteurs de l’atelier soutiennent les travailleurs en maniant l’art de la composition selon les contraintes de chacun :
« Le but est de créer un dynamisme avec un roulement sur les différents postes pour aller vers de l’autonomie tout en développant leurs compétences ».
Ainsi, la rigueur, la convivialité, le bien-être et la valorisation des employés, ajoutés à une forte inclusion au sein de la ferme à champignons, ont rendus possible cette belle aventure humaine et sociale.
Un travail qui a porté ses fruits … ou ses champignons !
N’oubliez pas de les retrouver sur leur page Facebook : Champignons de Madiran
